Pierre Perret

Blanche

Pierre Perret


Voici exactement voici messieurs mesdames
Comment l'amour creva mon horizon sans joie
Elle s'appelait Blanche et c'était une flamme
Mais oserai-je un jour chanter ce refrain-là
En entrant dans le lit je l'ai sentie nerveuse
Sur le drap de couleur sa chair devint rosée
Sa peau me criait vient et sa bouche fiévreuse
Murmurait pas encore refusant mes baisers
Blanche oh ma Blanche
Sauvage au rouge cœur
La courbe de tes hanches
Je m'en souviens par cœur
Blanche était un volcan c'était plus qu'une flamme
Un brasier que nul homme n'avait pu allumer
Moi j'ignorais ses dons je ne sais rien des femmes
Et je n'ai su qu'après que j'étais le premier
Que ma plume aille droit s'il faut que je l'écrive
Tandis que ses seins ronds échappaient à mes mains
Que ses cuisses fuyaient comme deux truites vives
Moi fou déconcerté je n'y comprenais rien
Blanche oh ma Blanche
Ton regard suppliant
D'animal pris au piège
Je le revois souvent
Je me suis fait pêcheur pour attraper ces truites
Je me suis fait sculpteur pour mouler ses seins blancs
J'ai dû lutter des heures avec cette petite
Furie qui aiguisait sur moi ses jeunes dents
J'ai chevauché ainsi ma plus belle pouliche
Alors que je traînais mon ennui dans Paris
Je cherche en vain depuis cette orchidée de riche
Qui dans ma pauvre chambre un beau soir a fleuri
Blanche oh ma Blanche
Sauvage au rouge cœur
Le piment de tes lèvres
Est resté en mon cœur

Composição: Paroles et Musique: Pierre Perret 1966

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