Karin Clercq

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Karin Clercq


Fin d’après-midi de septembre,
le soleil va bientĂ´t se pendre
Je promène mes rêves, mes désirs,
mes yeux bleu-gris et mes fous rires,
dans un corps d’enfant un peu grand
BientĂ´t ce sera mon enterrement

Je flotte, naĂŻve et inconsciente,
dans cette forêt qui m’aimante
Les feuilles font danser la lumière
et je me sens libre comme l’air
Pas senti le danger derrière
Ecrasée contre lui, pervers

Ta violence me poursuit
et mes blessures enfouies
se rouvrent chaque nuit
Les sens-tu donc saigner
quand tu dors, Ă©tranger ?

Sur mes lèvres immaculées
ta grande main tu as plaquée
Frisson glacé qui m’envahit
Mes pleurs qui piquent ton mépris
Pressés, déjà presqu’asphyxiés,
les premiers cris à peine poussés

Arrachée, je ne comprends pas
Je suis trop petite pour aller lĂ 
Tout va trop vite, cœur bat trop fort
J’veux pas de cette mort, pas encore
J’veux pas d’ça, non je ne peux pas
Je suis encore trop petite pour ça

Ta violence me poursuit
et mes blessures enfouies
se rouvrent chaque nuit
Les sens-tu donc saigner
quand tu dors, Ă©tranger?

Fais ceci, fais cela
Non, tu n’as pas le droit
Corps qui saigne, larmes qui crient
Mots qui giclent mots qui sifflent
Tu t’encours, étranger
Tu me laisses là, déglinguée

Ta violence me poursuit
et mes blessures enfouies
se rouvrent chaque nuit
Vas-tu enfin cesser
d’obséder mes pensées

A présent je te regarde
droit dans tes yeux malades
Et tu vas disparaître
Ă  jamais de mon ĂŞtre
Car ce soir, je te tue
oui c’est moi qui te tue

Car ce soir, je te tue
Oui c’est Moi qui te tue

Texte : Karin Clercq

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