Gaston Ouvrard
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Amour Et T.s.f

Gaston Ouvrard


L'autre jour, mam'selle Hortense,
D'puis longtemps, j'y f'sais la cour,
E' m' dit : Maman est en vacances.
Venez donc demain m' dire bonjour.
Je vous ferai voir une invention toute nouvelle.
C'est trĂšs rigolo, c'est Ă©patant, oui. Enfin, bref,
C'est un instrument en fer, en bois et en ficelle
Et on appelle ça un appareil de T.S.F.
Ah ! Ben mon Dieu, alors...

J'arrive, elle me montre une boĂźte ;
Elle me dit : Ça va causer.
Tournez donc l' bouton Ă  droite,
Ça va bien vous amuser.
Moi, pendant c' temps-lĂ , j' vais aller faire Ă  la cuisine
Une tasse de cafĂ©. Ça vous plait-y ? J'y rĂ©ponds oui
Elle tourne le p'tit bouton.
Et v'lĂ  qu' j'entends une voix divine
Qui s' met à chanter : C'est toi que j'aime, Î mon chéri.
Ah ! Ben ça, c'est une aventure, alors.

Je m' dis : Ça, c'est une affaire,
C'est pour moi qu'elle a l' béguin
Seulement comment que j' vais faire
Pour la sortir du machin ?
Elle continue : Je te f'rai voir de belles choses
Elle Ă©tait maligne ; pour m'exciter, elle soupirait :
J' connais un pays oĂč l' ciel est teintĂ© de rose
J' dis : J' veux bien y aller ; pour ces trucs-lĂ , j' suis toujours prĂȘt.
Ah ! Tu parles, dis, alors...

Elle parlait toujours encore.
J' pensais : Qu'elle tapette qu'elle a.
J' dis : Je l' sais bien que tu m'adores,
Y a deux heures que tu m' dis qu' ça.
Sors un peu d' lĂ -d'dans, si tu veux qu'enfin on s' connaisse.
Tu m'aimes, j'ai compris et moi aussi, j' veux bien t'aimer.
Mais comment f'rons-nous si tu n' me donnes pas ton adresse,
Qu' tu veux pas sortir et que moi je n' peux pas rentrer ?
Non, mais enfin, c'est vrai, ça tout d' mĂȘme.

Tout Ă  coup, l' fourbi s'arrĂȘte.
Quelqu'un crie : C'est terminé.
Pensez si j'en f'sais une tĂȘte ;
J'avais mĂȘme pas commencĂ©.
Et je ronchonnais : La T.S.F., c'est bĂȘte, tout d' mĂȘme.
Pour se moquer de vous, des tas d' bonnes femmes se cachent lĂ -d'dans.
Elles vous disent comme ça : Viens, mon chéri, c'est toi que j'aime.
Et puis quand on croit qu'on va les t'nir, elles foutent le camp.
Ah ! Ces sacrées femmes, enfin.

Heureusement, mam'selle Hortense
Arrive avec son café.
J'avais tellement d'Ă©loquence
Qu'enfin, elle m'a écouté,
Qu'elle me l'a donné l'truc de fourbi, l'machin d'ivresse
Les trésors d'amour, moi, j' les ai eus comme j'ai voulu
Quant Ă  la bonne femme, elle peut bien rester dans sa caisse
Elle peut raconter tout c' quelle voudra, j' l'Ă©couterai plus
Et voilĂ , na ! Et mais alors, quoi ? sans blague, eh !

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